L’exposition de Luc Texier
Du 5 novembre au 17 décembre 2020
Luc Texier est un drôle d’oiseau. Cet artiste, étudiant de l’École Nationale de la Photographie d’Arles et chef de gare par ailleurs, est parti creuser un autre sillon. Son travail met en œuvre des jeux d’enfants et la dangerosité d’objets contondants. Luc Texier joue avec nos nerfs. De la sagaie mikado à la balançoire dont l’assise est composée d’une lame de rasoir géante, l’artiste nous rappelle nos doux souvenirs d’enfance et les mélange avec des symboles illustrant la violence. La bonbonne de gaz symbolise les attentats. Quand il la recouvre de médicaments il interroge nos vies où personne ne sait plus pourquoi il court sans chimies de toutes sortes. Une œuvre libre et en marge de l’histoire de l’art.
Cyrille Putman.
La Balançoire
2020
Installation, dimensions variables
Lame en métal (81 x 47,5 cm), deux cordes de chanvre
900 €
L’exposition d’Adèle Lefebvre
du 5 août au 31 octobre 2020
J’ai rencontré le travail d’Adèle Lefebvre, française expatriée à Londres et globetrotteuse, à travers ma collaboratrice. J’y ai trouvé un sens du cadrage et une esthétique qui lui appartiennent. Cette œuvre est tout sauf une action dilettante. Adèle Lefebvre a développé un travail protéiforme sans censure. 0 tabou. Cette jeune femme est une artiste qui démarre, réunissant toutes les qualités pour devenir quelqu’un. Une base indispensable pour devenir une grande artiste et apporter sa patte, sa vision à la grande famille de la photographie.
L’exposition de Diane Moulenc
du 1er avril au 31 juillet 2020
Diane Moulenc est un sacré personnage. Diplômée de l’École Nationale de la Photographie d’Arles, cette jeune femme a un train d’avance sur elle-même. Une maturité étonnante chez elle renforce la seule chose qui compte chez un photographe, le sens inné du 100ème de seconde.
Après une enfance loin du monde avec un vrai rapport à la terre, Diane Moulenc scrute les faits et gestes de la ville et de ses habitants, un exercice à priori contre nature pour elle. Diane explore la rue sans image préconçue. L’œil aiguisé de l’artiste, pris dans la promiscuité urbaine, révèle un sens précis du timing toujours à la seconde, le fameux 100ème qui capture des lichettes de vie. De toutes les images possibles, Diane Moulenc en extraira la plus juste, un concentré de cette chose qui ne s’apprend pas : un sens inné de l’instant et un cadrage parfait.
Diane Moulenc a déjà la boîte à outils d’une grande photographe : un incroyable sens de la situation où se cache une poésie presque enfantine. Peu de photos de chaque scène – une forme de pudeur – dont l’artiste extrait l’image avec un grand I. Diane Moulenc sait figer ce monde dont les images défilent si vite qu’elles nous échappent à nous, pauvres galopeurs.
L’exposition de Pierre Molinier
du 5 septembre 2019 au 31 mars 2020
Pierre Molinier, né le 13 avril 1900 à Agen, mort le 3 mars 1976.
Photographe, peintre et poète français, il est surtout connu pour ses tableaux érotiques et pour ses photomontages, mises en scène de son propre corps et autoportraits travestis, où s’expriment son culte de l’androgynie et son fétichisme des jambes.
Molinier choisit parfois d’autres modèles masculins qu’il habille de lingerie féminine dans des postures érotiques et sadomasochistes.
En 1955 il développa une correspondance avec le surréaliste André Breton qui a soutenu son travail.
L’exposition personnelle d’Adrien Pezennec
du 21 mars au 4 septembre 2019
Pour Adrien Pezennec, diplômé de l’école de la photo d’Arles, le monde est limite petit. Auschwitz, puis North East West South, N.E.W.S., vous avez dit news? Les nouvelles ne sont pas bonnes. Les photos d’Adrien Pezennec, œuvre en devenir, présentent un regard singulier sur le monde. Il « ratisse large » dans le sens le plus positif du terme, créant le diaporama de ses obsessions. Ce jeune homme nous entraîne dans son monde, notre monde, et nous le montre comme nous, simples badauds, ne le voyons pas !
Almost History est un regard sur l’Histoire au travers d’anecdotes. Un homme payé par des touristes plonge depuis le pont de Mostar, reconstruit entre les quartiers catholiques et musulmans, une croix s’effondre sur ce que l’on vient de retrouver d’une fosse commune à Dobronin, une église est condamnée à Pristina et il est écrit partout « N’oublions pas ».
L’exposition personnelle de Stéphane Vigny
du 10 janvier au 20 mars 2019
Tel un enfant facétieux, Stéphane Vigny joue. Plus proches du mikado que du jeu de massacre, ses réalisations sont délicates. Ce travail est porteur d’un esprit inédit, une approche de la sculpture basique et originale. Notre société d’ultra consommation crache ses déchets à jet continu et Vigny leur redonne vie sous une forme poétique.