L’exposition de Michel Houssin
Michel Houssin est un drôle de bonhomme. Ce dessinateur hors pair est un solitaire qui explore l’intime. Son œuvre est habitée par une forme de voyeurisme gentil, une façon très personnelle de nous faire découvrir la vie privée d’un quadrilatère de banales broussailles, le curriculum vitae d’un vieil arbre, ou bien un carré de peau humaine burinée. Michel Houssin nous donne à voir des détails qui nous échappent, que nos vies numériques agitées n’impriment plus sur nos propres banques d’images en overdose.
Notre roi de la mine de plomb ne craint pas l’extrême minutie, le regardeur peut percevoir à quoi pensent ses sujets dès qu’ils prennent vie sur le papier.
L’exposition de Malachi Farrell
L’art de combat
Malachi Farrell est un artiste engagé dénonçant avec un humour grinçant le monde de dingues dans lequel nous vivons. Ses sculptures robotisent des objets banaux, déplacent leur fonctions initiales vers une voie plus spirituelle. Dans son œuvre graphique, il se sert de masques chirurgicaux dont il utilise chaque pli pour donner du relief à ses dessins. Ses collages sont des portraits de nos grands héros du XXème siècle qui militaient pour les droits civiques et contre la ségrégation des noirs. Il utilise avec une vraie dextérité du tissu Wax fabriqué en Hollande, encore un symbole des luttes coloniales.
Cyrille Putman.
L’exposition de Jean-Pierre Autheman
Jean-Pierre Autheman est un personnage atypique. Après des débuts comme dessinateur de presse, proche de Wolinski et avec l’appui de Pierre Desproges, il passa du dessin de presse à celui de la bande dessinée. Pur arlésien, musicien de jazz confirmé, il est un génial scénariste. Jean-Pierre Autheman nous enchantait avec ses dessins politiques tous les dimanches dans l’édition du week-end de La Provence, le fil d’actualité de la petite ville Gallo-Romaine.
Je suppliais ce vieil ami bougon de montrer ses dessins à la galerie, mais sans succès. Je les trouvais si drôles, spirituels et fondamentalement arlésiens. Jusqu’au jour de notre dernier déjeuner où il arriva avec une enveloppe sous son bras. « Ces bêtises t’appartiennent à l’unique condition que tu ne les montres qu’après ma mort. » Un télescopage de bonnes et de mauvaises nouvelles. J’étais follement ému tout en rêvant qu’il m’enterrerait. La vie décida à notre place et il partît le premier. Nous allons montrer une série de ces dessins décrivant les événements (ou pas) qui bercent la communauté provençale.
Notre Père Noël aime l’art contemporain
Du 18 décembre 2020 au 31 janvier 2021
Chers ami(e)s,
Nous avons surfé de lames en vagues, bouclant ensemble et en beauté cette année de merde surmontée d’un grand M. Laissons-nous un peu aller, croyons chacun en notre Père Noël. Celui qui nous correspond, avec lequel nous partageons cette drôle de religion laïque, une passion extrême pour l’art contemporain et ses acteurs. Le personnage, rouge et lumineux en fin d’année, nous a soufflé cette exposition en ligne du 18 décembre 2020 au 31 janvier 2021. Un diaporama éclectique d’œuvres de qualité, mélange de coups de cœur et d’artistes que nous représentons. J’espère que ce patchwork, ces multiples visions du monde, vous toucheront et plus… vous tenteront !
L’occasion pour vous et vos amis d’y trouver le cadeau que vous avez tant mérité après une année 2020 abracadabrantesque ! Notre équipe reste à votre disposition pour toutes informations complémentaires. Bonne visite 2.0 !
Cyrille Putman.
Grégoire d’Ablon
Livre à demain, 2020
Édition limitée 20 exemplaires, numérotés et signés,
accompagnés d’un tirage 10 x 15 cm.
20 x 15 cm, 28 pages
80 €
Marc Lavoine & Cyrille Putman
1er Rendez-vous
Éditions de La Martinière, 2013
35 €
Fabrice Hyber
Eau d’or, eau dort, ODOR
U.R. Éditions, 1997
365 dessins reproduits en fac-similé
Publié à l’occasion de la Biennale de Venise
(Lion d’or du meilleur pavillon)
500 €
Huang Yong Ping
LE LIVRE : UNE IMMANENCE
Entretien entre Huang Yong Ping et Hans Ulrich Obrist
Deuxième édition limitée à 42 exemplaires
Cahiers imprimés sur Cyclus 140 grammes issus de la 1ère édition
Boîte refaite en mars 2020
Galerie Cyrille Putman
2 000 €
Cyrille Putman
Quelle mouche l’a piqué ?
Illustrations : Lucas Coskun
Éditions Flammarion, 2020
208 pages – 163 x 231 mm – Couleur – Relié
Cyrille Putman nous fait découvrir, à travers anecdotes et traits d’humour, les spécificités de plus de 90 artistes modernes et contemporains qu’il a bien souvent côtoyés. Il dédramatise les grands concepts de l’art contemporain en exposant la vie et la création de ces artistes à sa déroutante question : Quelle mouche l’a piqué ? Il écrit ainsi une autre histoire de l’art dans son style vif et incisif dont on ne se lasse pas.
Cet ouvrage, illustré par les dessins de Lucas Coskun, est un véritable voyage à travers l’art des deux derniers siècles d’Alberto Giacometti à Olafur Eliasson.
Prix 28 € – Dans vos librairies !
L’exposition de Luc Texier
Du 5 novembre au 17 décembre 2020
Luc Texier est un drôle d’oiseau. Cet artiste, étudiant de l’École Nationale de la Photographie d’Arles et chef de gare par ailleurs, est parti creuser un autre sillon. Son travail met en œuvre des jeux d’enfants et la dangerosité d’objets contondants. Luc Texier joue avec nos nerfs. De la sagaie mikado à la balançoire dont l’assise est composée d’une lame de rasoir géante, l’artiste nous rappelle nos doux souvenirs d’enfance et les mélange avec des symboles illustrant la violence. La bonbonne de gaz symbolise les attentats. Quand il la recouvre de médicaments il interroge nos vies où personne ne sait plus pourquoi il court sans chimies de toutes sortes. Une œuvre libre et en marge de l’histoire de l’art.
Cyrille Putman.
La Balançoire
2020
Installation, dimensions variables
Lame en métal (81 x 47,5 cm), deux cordes de chanvre
900 €
L’exposition de Diane Moulenc
du 1er avril au 31 juillet 2020
Diane Moulenc est un sacré personnage. Diplômée de l’École Nationale de la Photographie d’Arles, cette jeune femme a un train d’avance sur elle-même. Une maturité étonnante chez elle renforce la seule chose qui compte chez un photographe, le sens inné du 100ème de seconde.
Après une enfance loin du monde avec un vrai rapport à la terre, Diane Moulenc scrute les faits et gestes de la ville et de ses habitants, un exercice à priori contre nature pour elle. Diane explore la rue sans image préconçue. L’œil aiguisé de l’artiste, pris dans la promiscuité urbaine, révèle un sens précis du timing toujours à la seconde, le fameux 100ème qui capture des lichettes de vie. De toutes les images possibles, Diane Moulenc en extraira la plus juste, un concentré de cette chose qui ne s’apprend pas : un sens inné de l’instant et un cadrage parfait.
Diane Moulenc a déjà la boîte à outils d’une grande photographe : un incroyable sens de la situation où se cache une poésie presque enfantine. Peu de photos de chaque scène – une forme de pudeur – dont l’artiste extrait l’image avec un grand I. Diane Moulenc sait figer ce monde dont les images défilent si vite qu’elles nous échappent à nous, pauvres galopeurs.
L’exposition de Pierre Molinier
du 5 septembre 2019 au 31 mars 2020
Pierre Molinier, né le 13 avril 1900 à Agen, mort le 3 mars 1976.
Photographe, peintre et poète français, il est surtout connu pour ses tableaux érotiques et pour ses photomontages, mises en scène de son propre corps et autoportraits travestis, où s’expriment son culte de l’androgynie et son fétichisme des jambes.
Molinier choisit parfois d’autres modèles masculins qu’il habille de lingerie féminine dans des postures érotiques et sadomasochistes.
En 1955 il développa une correspondance avec le surréaliste André Breton qui a soutenu son travail.
L’exposition personnelle d’Adrien Pezennec
du 21 mars au 4 septembre 2019
Pour Adrien Pezennec, diplômé de l’école de la photo d’Arles, le monde est limite petit. Auschwitz, puis North East West South, N.E.W.S., vous avez dit news? Les nouvelles ne sont pas bonnes. Les photos d’Adrien Pezennec, œuvre en devenir, présentent un regard singulier sur le monde. Il « ratisse large » dans le sens le plus positif du terme, créant le diaporama de ses obsessions. Ce jeune homme nous entraîne dans son monde, notre monde, et nous le montre comme nous, simples badauds, ne le voyons pas !
Almost History est un regard sur l’Histoire au travers d’anecdotes. Un homme payé par des touristes plonge depuis le pont de Mostar, reconstruit entre les quartiers catholiques et musulmans, une croix s’effondre sur ce que l’on vient de retrouver d’une fosse commune à Dobronin, une église est condamnée à Pristina et il est écrit partout « N’oublions pas ».
L’exposition personnelle de Stéphane Vigny
du 10 janvier au 20 mars 2019
Tel un enfant facétieux, Stéphane Vigny joue. Plus proches du mikado que du jeu de massacre, ses réalisations sont délicates. Ce travail est porteur d’un esprit inédit, une approche de la sculpture basique et originale. Notre société d’ultra consommation crache ses déchets à jet continu et Vigny leur redonne vie sous une forme poétique.